Présentation
A l’heure de cette prise de conscience massive de la dégradation de la biodiversité et du malaise que provoque l’irréversibilité de ce constat, nous cherchons avec ce spectacle, à interpeller les imaginaires et les sens des spectateurs face à cette entité, indispensable à toutes vies terrestres, et pourtant extrêmement fragilisée : le sol vivant.
Et nous souhaitons pour ce faire, écrire une fresque joyeuse et sensible mettant en jeu l’histoire de notre rapport au sol vivant, des origines à aujourd’hui, pour mieux le recomposer.
Nous allons modifier le paysage urbain le temps d’un spectacle, en y installant une image, celle d’une croûte, d’une tâche, d’une terre, sale pour certains, promise pour d’autres, cette butte qui est notre sujet et notre terrain de jeu.
Qu’elle soit jardin d’Eden, chantier, décharge, observatoire, podium, taupinière ou ruine, nous allons raconter avec démesure et humour, l’insatiable obsession de l’Homme à maîtriser la terre.
A la manière des fêtes païennes et du carnaval, souvent centrés sur des incarnations de la nature et la satyre des catégories sociales, nous allons jouer cette fête en trois temps : l’arrivée des Hommes sur terre, l’épuisement du sol et des Hommes, et les Hommes qui recommencent… autrement ?
« Faire une fête autour d’un tas de terre pour exorciser les écueils sur lesquels la société occidentale butte dans son rapport à la terre, et dessiner un « nouveau » rapport au monde qui enterre le dualisme sujet-objet, culture-nature. »
Phrase de synthèse de la résidence d’écriture - février 2020.
« C’est un peu le feu de la Saint Jean, mais avec une butte de terre ».
Phrase de clôture de la synthèse de la résidence d’écriture - février 2020.